mercredi 7 juillet 2010

NOTE DE LECTURE :

Réflexions d’un médecin bouddhiste à l’usage des soignants et des soignés
de Daniel CHEVASSUT
Ed. Sully, 2007


Voici un livre qui ne parle pas d’astrologie, et pourtant qui me paraît pouvoir intéresser tous les astrologues qui pratiquent des consultations.

L’auteur est médecin, praticien attaché des hôpitaux, et créateur d’une consultation de la souffrance en milieu hospitalier pour les soignés comme pour les soignants ! Il est également pratiquant bouddhiste.

Son livre nous parle de l’importance d’apprendre à accueillir la souffrance de l’autre. N’est ce pas aussi ce que font les astrologues lorsqu’ils reçoivent des consultants désemparés, lorsqu’ils traversent une crise existentielle, que celle-ci concerne leur santé, leur vie de couple, leur famille, leur vie professionnelle, etc ? Comme les médecins, nous sommes confrontés aux malheurs de la condition humaine. Et cette confrontation suppose une préparation. Car la souffrance, la sienne comme celle des autres, suscite émotions et questionnements.

Le bouddhisme, dans sa philosophie comme dans ses pratiques méditatives, repose justement sur la reconnaissance et la compréhension de la souffrance. Son but est d’aider à la libération de la souffrance, en favorisant l’Eveil.

Le Docteur Chevassut réfléchit sur ce que le bouddhisme peut apporter aux soignants et aux soignés. Et les astrologues que nous sommes pouvons nous identifier autant aux uns qu’aux autres ...

Après avoir expliqué son cheminement et en particulier l’importance qu’eut pour lui une maladie sérieuse, qui lui fit découvrir l’importance de la compassion, l’auteur décrit sa vision tripartite de l’être humain : un corps physique, un corps mental-émotionnel et un corps spirituel. Ce dernier est bien souvent négligé ou carrément ignoré, et pourtant il interagit avec les deux autres, d’où la nécessité d’en tenir compte pour une prise en charge efficace de la santé.

Dès lors, la souffrance est à considérer sur ces trois plans, ce qui suppose de la part du soignant de les avoir reconnus.

Pour cela, le bouddhisme offre des moyens d’exploration intérieure, et en particulier des techniques de méditation. Leur pratique quotidienne permet le développement d’une qualité de silence et d’écoute qui favorise l’accueil du soigné et ainsi optimise les effets de la thérapie.

Prendre en compte la dimension spirituelle de l’être humain invite à compléter le cursus de formation des soignants. D’autant que l’auteur prédit que la médecine jouera dans le futur un rôle de plus en plus important pour la sauvegarde de la vie en société, d’où la nécessité politique de prendre soin des soignants et des soignés en les respectant dans toutes leurs dimensions.

Encore une fois, je crois que ce qu’expose Daniel Chevassut concerne notre travail d’astrologue. Car ignorer la dimension spirituelle de l’être humain ne peut que freiner notre épanouissement personnel et astrologique, et celui des consultants.

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